Histoire du Viaduc
Le viaduc de Morandi du nom de l’architecte qui a conçu ce pont, a été mis en service le 14 septembre 1967, après 5 ans de travaux. Ce pont fait partie de l’autoroute A10 Italienne passant à
Gènes. Il franchit le Val Polcevera.
Il s’agit d’un pont à haubans assez marqué par son architecte, car il est un des seuls à proposer des viaducs avec autant peu de haubans et ou les câbles en acier, de ces derniers, sont noyées
dans du béton. En France, il n'existe pas de viaduc de ce type.
Le pont était géré par l'entreprise privée Autostrade per l'Italia.
Structure du Viaduc
Après analyse, on peut distinguer deux parties majeures dans la structure de ce pont.
Coupe en élévation du Viaduc (Par Roland45)
On peut voir qu’il y a, dans un premier temps, un tablier mesurant 483m reposant sur 6 piles de types chevalets et 1 culée.
Ensuite, il y a un tablier porté par des haubans sur 618m. Il y a trois pylônes portant chacun deux pairs de haubans.
Coupe en élévation d’un pylône (par Roland45)
L’accident
Le 14 août 2018 à 9h36 GMT, le viaduc s’effondre sur 250m emportant avec lui un pylône complet, le numéro 9. 38 voitures et 3 camions tombent dans le val de Polcevera. Les autorités locales font
état de 43 morts à la date du 30 août 2018.
La météo était orageuse au moment de l'accident avec même de la foudre affirme certains témoins.
Les possibles raisons techniques
1/ Les aciers des haubans sont noyés dans du béton précontraint, ce qui est typique de cet architecte, rendant difficile l'observation de l'état des câbles d'aciers. On sait qu'avec le temps le
risque de corrosion des aciers est élevés.
2/ On peut rajouter que ce type de pont aujourd'hui possède, en général, plusieurs haubans, la charge est donc réparti, si un hauban cède, le pont peut reposer sur les autres.
Le premier pont à haubans correspond au pont Morandi.
3/ Le béton précontraint est un béton qui est tendu par des torons d'acier soit après sa mise en place, il s'agit de la post tension, soit pendant sa mise en place, on parle donc de pré-tension. L'objectif de cette technique est d’empêcher le béton d'avoir une face soumise à un effort de traction, car le béton travaille très mal lorsqu'il est soumis à un tel effort.
Exemple : Un béton qui a une résistance caractéristique de 25Mpa à la compression aura à peu près une résistance à la traction de 2.5Mpa.
Tout cela pour dire que lorsque le béton précontraint est soumis à un effort de flexion, il ne fissure pas. Ce n'est pas comme sur du béton armé. Il est donc encore plus difficile de
diagnostiquer et d'avoir des signaux d'alertes.
YD
FLAVIO LO SCALZO / EPA / MAXPPP
Photo AFP et Google
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