Histoire
L’idée de vouloir créer des stations spatiales remonte à la guerre froide opposant l’URSS et les États-Unis. Les Soviétiques, dans un premier temps, mènent la danse avec la mise en orbite, en 1971, de la première station spatiale de l’histoire de l’humanité : Saliout-1.
Saliout
1 (Image de Capcom Espace) et un timbre à l’effigie de cette dernière.
Les Américains vont, à leur tour, envoyer une station deux ans plus tard. Le projet s’appelle skylab et il est lancé en 1973. Skylab est mis en orbite par la mythique fusée Saturn V(5) des missions Apollo.
Station Skylab (NASA)
En 1986, les Soviétiques passent la deuxième et décident donc de mettre en orbite une station beaucoup plus évoluée que les stations Saliout, Mir est née. À son apogée, Mir possède 7 modules pressurisés et pouvait accueillir jusqu’à 3 cosmonautes pour des séjours de longues durées.
Ce qui est intéressant avec Mir, c’est que les Soviétiques ont compris que pour voir plus grand, il fallait assembler dans l’espace.
Mir-1 par Altantis (NASA)
La fin de la guerre froide et la baisse considérable des budgets alloués aux agences spatiales va faire germer l’idée d’une station spatiale INTERNATIONALE.
Pour être plus précis, en 1983, le président américain demande à la NASA de réfléchir à un projet de station spatial plus ambitieux que SkyLab. L’agence spatiale européenne, canadienne et japonaise vont s’associer au projet. Le président américain va donc renommer le projet « Freedom ». Quelques années plus tard, les Américains vont demander au président russe, Boris Eltsine, de s’associer au projet « Freedom ».
La station spatiale internationale commence à prendre forme et dérive donc des projets Freedom et Mir-2. Après étude, c’est en 1998 que commence la construction du projet et à ce moment-là, c’est 16 pays qui sont impliqués dans le projet :
- Canada
- ESA (l'Europe de l'espace) : Danemark, France, Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni
- Japon
- Brésil
- Russie
- États-Unis.
La construction est en grande partie terminée en juillet 2011. La prochaine mission d’assemblage est prévue pour 2019 avec un bras télémanipulateur européen qui sera envoyé par une fusée Proton russe.
En 2018
The « Space Station » est en orbite, le 13/10/2018 à 20h, depuis 7 268h.
La configuration de la station en 2018 comporte une quinzaine de modules pressurisés, ce qui donne 900m3 dont 400m3 habitables. Il y a quatre modules spécialisés dans la recherche scientifique :
- L'américain Destiny
- L’européen Columbus
- Le japonais Kibo
- Les deux petits modules russes Poisk et Rassvet.
Pour bien comprendre la structure, on peut dire qu’il faut d’abord lire « une ligne » de Zvezda à Harmony puis lire une poutre de 108m perpendiculaire à la ligne décrite avant, supportant, entre autres, les panneaux solaires. (Voir image en dessous)
Photo (Wikimedia Commons)
On peut voir sur la photo précédente, qu’au jour d’aujourd’hui, il ne reste plus beaucoup de module pour terminer définitivement la station. On voit en rose l’«European Robotic Arm» qu’on signalait juste avant. À savoir que plusieurs architectures ont été proposés avant d’arriver à ce résultat.
Actuellement ISS pèse 400 tonnes et s'étend sur 110m de longueur, 74m de largeur et 30m de hauteur. Les panneaux solaires sont la source d’énergie de la station avec une superficie de 2 500m² pour fournir une puissance de 110kW.
ISS est habitée depuis l'an 2000 sans interruption par trois passagers puis à partir de 2009 six passagers. Les durées de séjours s’étalent entre trois et six mois sauf cas particulier.
L’orbite varie entre 320km et 420km, il s’agit donc de l'orbite terrestre basse. Il faut savoir que même à cette altitude il reste de l’atmosphère qui crée des frottements et donc freinent la station. Ce phénomène a pour conséquence de faire perdre de l’altitude. L'ISS corrige alors de temps-en-temps sa trajectoire grâce au moteur du module russe Zvezda. La durée de vie d’ISS est au minimum jusqu’à 2020.
Cette station est donc le plus grand « vaisseau » jamais construit par l’homme dans l’espace et on espère que ce n’est que le début d’une grande aventure qui mènera un jour à Mars et peut-être plus loin. ISS est aussi un formidable résultat de l’invention humaine et est le fruit d’un travail mondial. L’humanité ne peut qu’en être fière.
Tout le monde peut observer la station de chez lui grâce à ce site : https://spotthestation.nasa.gov/
Photo NASA
Vue depuis le laboratoire Kibo (NASA)
Spectromètre Alpha 2 (NASA)
H-II Transfer Vehicle (ravitaillant la station) attrapé par le Canadarm2 (NASA)
Progress 69, russe, s'approchant du module Zvezda (NASA)
YD
Source :
https://videotheque.cnes.fr/index.php?urlaction=doc&id_doc=18161 / https://www.astronomes.com/divers/liss-la-station-spatiale-internationale / http://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/science-actualites/detail/news/quel-bilan-scientifique-pour-la-station-spatiale-internationale/?tx_news_pi1%5Bcontroller%5D=News&tx_news_pi1%5Baction%5D=detail&cHash=9a0b4358fd65bfcc735a28bab918579b / https://www.nasa.gov/mission_pages/station/cooperation/index.html / https://fr.wikipedia.org/wiki/Saliout_1 / https://fr.wikipedia.org/wiki/Skylab / https://fr.wikipedia.org/wiki/Station_spatiale_internationale / http://thalecole2.free.fr/dossiers/iss/apports.htm / http://www.forum-conquete-spatiale.fr/t7322-roskosmos-proposera-de-crer-une-station-en-orbite-basse-avant-2020 / http://meprises-du-ciel.fr/sources-artificielles/station-spatiale-internationale/ / https://fr.wikipedia.org/wiki/Segment_orbital_russe / https://fr.wikipedia.org/wiki/Zvezda_(Station_spatiale_internationale) / https://iss.cnes.fr/fr / https://www.astronomes.com/divers/liss-architecture-et-objectifs-scientifiques / https://www.cite-espace.com/actualites-spatiales/science-iss-2017/ / https://spotthestation.nasa.gov / https://fr.wikipedia.org/wiki/Mir_(station_spatiale)
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